Poème

Dieu a créé l'homme
Et l'homme, égaré, créa le podium
Et l'animal, écrasé, le regarde jouer, fantôme...
Dans sa compétition amère et solitaire,
Homo Sapiens s'octroie la médaille d'or
même si d'autres, muets, ne sont pas d'accord.
Le carré de cette première place n'égale pas la somme des vies
Alors l'homme oublie, rétrécit
et au nom de la victoire expédie.
C'est la loi du plus fort, la loi du plus encore...
Toujours soif d'espace
Il troque l'espoir contre des territoires
et se fait conquérant de tout le Vivant.


Et les arbres tombent, ce ne sont que des arbres...


Croyant les menaces
Il apprend à se battre, à abattre
Croyant perdre la face
Il apprend à gagner à n'importe quel prix
Mais au dessous de la surface
Le coeur essoufflé perd de sa course...


Qui sommes-nous?


Au nom de quoi voulons-nous recomposer l'équilibre de l'éternité?
Seule la vie sait qui doit partir, qui peut rester
Théories ne sont pas vérités
Au nom de la science, nous en venons à tuer
Au nom de croyances, nous restons enchaînés


N'y a-t-il pas erreur petits coeurs?...


Loin de la chaîne alimentaire et des instincts grégaires
L'aimante liberté est votre destinée,
Et la créativité est votre sublime différence...
Soumis à votre infinie bonté,
Nous, peuple animal, nous vous aimons et, en silence, attendrons.